Italie
En pleine campagne électorale pour le poste de Premier ministre, l’Italie politique fait un focus sur la crise des migrants. Ancien Premier ministre du pays, Silvio Berlusconi a attiré l’attention sur le phénomène, estimant que 600 000 migrants étaient prêts à commettre des « crimes » dans Italie.
Un sujet phare dans la campagne pour les législatives du 4 mars en Italie : la crise migratoire. Tous les partis en lice n’ont pu esquisser ce sujet, devenu fondamental pour le pays.
Les débats sont d’autant plus vifs que ce samedi, un Italien est accusé d’avoir attaqué des migrants. Il aurait blessé six Africains depuis sa voiture dans la ville de Macerata, dans le centre de l’Italie. L’attaque serait consécutive à l’arrestation d’un Nigérian accusé d’avoir assassiné une Italienne de 18 ans.
Invité dimanche de l‘émission TG5, émission phare de la chaîne Canale 5 qui fait partie de son empire médiatique, Silvio Berlusconi n’a pas caché son ras-le-bol face à l’entrée massive des migrants en Italie, encouragée selon lui par les politiques de l’actuel gouvernement, dominé par le Parti démocratique.
« Le résultat est qu’aujourd’hui, nous avons près de 630 000 immigrants, dont seulement 30 000 ont le droit de rester ici parce qu’ils sont des réfugiés », a déclaré M. Berlusconi. « Les autres 600 000 sont équivalent à une bombe sociale prête à exploser, parce qu’ils vivent avec l’intention de commettre des crimes. »
Forza Italia, le parti de l’ancien Premier ministre est en lice pour les législatives du 4 mars. Alors qu’il lui est impossible de briguer ces élections en raison de condamnations pour fraudes fiscales, Silvio Berlusconi fait tout de même campagne pour son parti.
Mais, pour ses adversaires politiques, M. Berlusconi fait une fausse lecture de la situation. Le parti de Matteo Renzi, également ancien Premier ministre, impute notamment la crise migratoire à l‘ère Berlusconi.
« Si des migrants arrivent en Italie, c’est parce que des gens ont fait la guerre en Libye, et le Premier ministre à cette époque était Berlusconi », a déclaré M. Renzi en référence à la campagne de frappes aériennes de l’OTAN contre le régime de Mouammar Kadhafi.
Depuis la chute du leader libyen, en 2011, la Libye s’est transformée en une zone de non-droit où pillulent trafiquants en tout genre, dont des trafiquants d‘êtres humains qui ont développé une activité lucrative autour de la traversée de migrants vers l’Europe.
Des milliers de candidats à l’aventure ont dès lors défié les côtes méditerranéennes pour accéder à l’Europe, certains avec beaucoup plus de succès que d’autres, qui ont péri dans les eaux froides de la Méditerranée.
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